discussions à l'issue de l'Elysium du 25 avril

Le Baron prend place dans l'une des quatre limousines noires parquées devant les marches de l'Elysium. Il fait signe à Agnès de monter dans la voiture. Elle sourit aux deux hommes en costume armés d'Uzis et entre dans la limousine.

- Ma chère suite aux derniers événements je vous demande de demeurer au château. Vous allez préparer cet Ageogène avec le plus grand des sérieux et je vous interdis de penser à quelle que distraction qu'il soit. Vous m'avez bien compris? N'oubliez pas que c'est votre vie qui est en jeu...

Agnès est surprise de voir le Baron si peu présent lorsqu'il clame ces mots terribles, comme si des choses plus importantes occupaient sont esprit. Elle aurait été terrifiée par de tels propos venant de la bouche de son Sir mais pas cette nuit.

- Mon Sir, quelque chose vous préoccupe? Je puis peut-être ...

Le Baron, d'un geste sec, lui fait signe de se taire. Il n'a pas même dirigé son regard vers elle, comme plongé dans les lumières de la ville de Lausanne, comme si elles pouvaient lui ouvrir une porte vers un endroit bien lointain. Agnès ressent alors un grand vide.

- Agnès, beaucoup de décisions ont été prises aujourd'hui, beaucoup d'événements qui vont nous affecter grandement. Agnès! crie-t-il soudainement, énervé. La jeune vampire a sursauté et si elle avait encore un pouls, il battrait à un rythme très élevé. Elle venait de toucher son nez de son index.

- Je suis désolée Sir, dit elle sur d'une légère voix, portant son regard vers ses genoux.

-Taisez-vous Agnès! Il n'est plus l'heure de vous montrer désolée. Nos ancêtres ne nous ont pas choisis parce que nous sommes gens à être désolés! Agnès redresse la tête lentement, dirigeant son regard vers les yeux du Baron. Elle sent une certaine fureur et craint de voir les yeux injectés de sang de son Sir. Elle ne l'a encore jamais vu ainsi et sa peur grandissante l'enveloppe toute entière. Elle ne comprend pas ce qui le pousse à être ainsi. Il a dû se passer quelque chose lors de l'Elysium. Tous deux avaient une discussion des plus agréables lors de leur arrivée à l'Elysium. Il lui avait même confié des choses très secrètes et là elle redoutait de tout son être le moment où ses yeux allaient croiser les siens. Elle sentait ses muscles se crisper, comme si un froid hivernal s'était abattu dans la limousine. Son regard finit par s'arrêter sur le visage du Baron qui arbore un léger sourire, lle regard figé. Ses yeux ont pris une teinte d'une froideur qu'elle n'avait encore jamais vu. Cette froideur est mêlée à un calme surprenant et... soudainement rassurant.

- ... Ils nous ont choisi parce que nous sommes raffinés mais avant tout combattifs. Celui qui décide de se montrer notre ennemi doit s'attendre à trouver un adversaire redoutable qui ne tombera pas à moins de lui porter dix, cent, mille coups! Agnès, vous ai-je déjà conté cette fameuse bataille dans les airs au dessus de Verhanheim? Nous rentrions d'un bombardement sur une voie de chemin de fer afin de couper une important voie de ravitaillement et une douzaine de biplans anglais surgirent du nord-est...

Agnès sourit et, bien que ne comprenant pas réellement ce qui vient de se passer, est soulagée de retrouver le Baron qu'elle a appris à connaître. Elle hoche docilement la tête à chaque passage héroïque de l'histoire que son Sir lui raconte. Une fois cette épopée aérienne contée, le Baron se tait et se replonge dans les lumières qui défilent au dehors.

- Sérieusement Agnès... Je dois vous parler de choses importantes... très importantes... écoutez moi bien...